Test de Jagged Alliance Back in Action

Critique de : Jagged Alliance Back in Action sur PC


Jagged Alliance Back in Action :

Jagged Alliance Back in Action, est un jeu de stratégie en vue 3D isométrique édité par BitComposer et sorti en février 2012. Il s’agit principalement d’un jeu d’infiltration, où la discrétion est bien entendue de mise.

L’histoire est des plus banales. Nous devons libérer une île qui est gouvernée par un dictateur tyrannique, à l’aide de mercenaires que nous devrons engager.

Voyons voir ce que vaut ce tas d’octets.

 

Test de Jagged Alliance Back in Action sur PC

Tout d’abord, je tiens à préciser que les RTS ne sont pas spécialement mes jeux favoris. Hormis Age of Empire, grand jeu de mon enfance.

Le début de ma fin :

Une après midi entière pour télécharger le jeu sur Steam avec ma connexion en carton pâte papier mâché, je lance le jeu, content d’avoir quelque chose de nouveau à me mettre sous la souris.
Excité, je passe les différentes introductions, et je lance une nouvelle partie. J’apprends alors que je suis engagé par le mari de la femme qui fait office de dictateur sur cette île.

Alors, nous, voilà, pauvre pélo, avec un budget de 40 000$, pour monter une équipe de mercenaires, les équiper, et reprendre les premières bases avec ça. Sachant qu’un mercenaire qui veut bien intégrer votre équipe dès le début coûte en général 15 000$

Alors, oui, au début, on se dit que c’est facile, qu’on va pouvoir reprendre les premières bases sans problème, car comme tout jeu, au début, c’est facile. Que nenni !

Test de Jagged Alliance Back in Action sur PC

Ce jeu déroge à la règle, et envoie le pâté dès le début.

Alors si vous êtes comme moi, c’est à dire quelqu’un qui ne fait pas le didacticiel pour pouvoir jouer le plus vite possible, bas faites ESC, quitter, et aller le faire. Oui, oui, de suite !

Pourquoi me direz-vous ? Et bien en fait c’est simple. Ce jeu joue tellement sur la tactique et la discrétion qu’il faut connaître toutes les fonctionnalités du soft pour pouvoir espérer faire quelque chose. Comme le fait d’appuyer la barre espace pour arrêter le temps et donner les ordres aux mercenaires, un à un, pour planifier soigneusement ses attaques en synchronisant les ordres de tirs par exemple.

Ou pour les raccourcis claviers qui font gagner un temps bien précieux pour se soigner, ou encore recharger son arme, lorsque l’on est repéré et qu’il faut éliminer les ennemis avant d’avoir tout le campement sur le dos.
Bref, vous l’aurez bien compris, pour pouvoir exploiter le jeu à 100% il ne faut pas foncer tête baissée.
Alors maintenant le didacticiel finit, je me lance dans la première mission, c’est à dire récupérer l’aéroport.

Des heures à tourner en rond :

Une fois de didacticiel finit, je me lance dans la première mission, avec mes deux mercenaires, équipé d’un fusil à pompe, et d’un colt. Je ne vous détaillerais pas mon joli game over.
Et bien oui, quand ton mercenaire est à deux mètres de l’adversaire, tire avec son colt, le loupe, doit recharger pendant 30 secondes pour pouvoir retirer, effectivement, l’ennemi a le temps de se retourner, de vous voir, prendre une douche, un café, et enfin de vous mettre un jolie coup de crosse dans les dents.

Ce jeu est lent, très lent. Avec des pistolets, impossible de jouer correctement. Un coup de feu (qui ne touche pas la cible la plupart du temps) et votre mercenaire doit recharger pendant un long moment, le rendant vulnérable !

Avec le fusil à pompe, il n’y a pas ce genre de problème, généralement ça ne pardonne pas, mais les munitions de bases ne sont pas suffisantes pour pouvoir prendre une base en tirant un peu partout dans le tas. D’autant plus qu’en deux balles, vos mercenaires passent l’arme à gauche (ou à droite si ils sont gauchés).

Et c’est là où on met le doigt sur un des défauts du jeu (ou pas, c’est selon les goûts,  mais pour moi, c’est plus qu’il n’en faut).

Test de Jagged Alliance Back in Action sur PC

Point noir :

Ce jeu est dur. Mais alors d’une complexité à toutes épreuves. Vous partez avec quasiment aucun moyen, vos mercenaires sont plus nuls qu’un enfant de deux ans avec un pistolet à eau. Vous devez au minimum vous équiper en protection, en armes, et ça coûte extrêmement cher. Et l’argent ne tombe pas du ciel. Vous recevez un peu d’argents chaque jour des sites que vous avez sous contrôle. Encore faut-il en avoir suffisamment pour espérer faire quelque chose.

Mais c’est avec cette difficulté que le côté infiltration devient intéressant. Vous devez économiser vos munitions, vos mercenaires ne doivent pas se faire blesser car sinon il faudra acheter des trousses de soin, des seringues pour les réanimer. Ou réengager d’autres mercenaires, ce qui vous coûtera aussi un bras. A ce rythme là, vous deviendrez bien vite manchot et c’est ça qui est bien sympa car ça en devient une petite addiction.

 On joue quelques heures, on perd, on quitte pour aller se défouler sur un autre jeu, pour éviter de frapper son ordinateur, et puis on a quand même envie de revenir pour finir le niveau, pour tacler ce jeu, pour l’exploser, pour pouvoir dormir en paix.

La tactique, c’est pas pour tout le monde :

Jagged Alliance Back in Action, comme vous l’aurez sûrement deviné, est plutôt axé sur la tactique. Par exemple, les stats des mercenaires. Certains sont meilleurs médecins, d’autres meilleurs tireurs. Il vous faudra faire avec ça, utiliser les meilleurs atouts de chaque mercenaire pour venir à bout de vos ennemis. Pour éliminer les cibles autours d’un bâtiment que l’on veut récupérer, le mieux serait un ou deux snipers, à distance, avec un médecin derrière eux pour les soigner au cas où. Avec cette combinaison, vous êtes quasiment sur de nettoyer l’extérieur du bâtiment, si une escouade ennemis ne vous prend pas discrètement par les flancs. Il est cependant utile de noter que les ennemis sont visibles sur la minimap.

Mais le choix des armes, et munitions est aussi primordial. Le fusil de sniper n’est bien entendu pas conseillé au corps à corps. Pour cela, il faudra plutôt opter pour des pistolets mitrailleurs, ou fusil à pompe, bien plus dévastateur en combat rapprochée. Les seules armes à éviter sont les pistolets, car comme dit plus haut, ils sont loin d’être précis, et avec ceux avec lesquels j’ai joué, mes mercenaires tiraient un coup, et rechargeaient pendant 30 secondes, ce qui leur laissait largement le temps de mourir.

Le placement des mercenaires lors des raids est aussi à prendre en compte. Comme montré dans la vidéo, vos mercs peuvent se tirer dessus, et faire pas mal de dégâts. C’est quelque chose de tout bête, mais dont on ne fait pas suffisamment attention.
Parlons maintenant de l’IA. Pour celle des alliés, rien à dire, malgré le fait que quelques fois vos mercenaires se rentrent dedans et n’arrivent qu’à se séparer qu’au bout d’une dizaine de seconde minimum.

Pour l’ennemi, c’est assez aléatoire. Autant ils peuvent vous foncer dessus sans réfléchir, autant ils peuvent bien se cacher, et il est assez difficile de les déloger de leur place. Ce qui se fera au prix de nombreux coups de feu, et de nombreuses trousses de soins utilisées.

Et les graphismes dans tout ça ?

Même si les graphismes ne font pas d’un jeu ce qu’il est réellement, je dois dire que Jagged Alliance Back in Action pique un peu les yeux. Il n’y a pas beaucoup de couleurs vives, les textures sont moches de près, mais si on se met dans la vie la plus éloignée, ça pique un peu moins. Bref, je ne saurais pas détailler l’ensemble des graphismes de ce jeu, mais ce qui est clair, c’est que ce n’est certainement pas son point fort. Ce n’est pas ce qui fait un jeu me dirait vous.

Test de Jagged Alliance Back in Action sur PC

Alors, ça donne quoi ?

Jagged Alliance Back in Action est un RTS conçu pour les puristes pur et dur du genre. Mais avec une difficulté à couper le souffle (et votre ordinateur), une interface mal organisée, compliquée, une IA parfois défaillante, ce jeu ne donne pas envie d’y jouer. On revient parfois, pour essayer de finir le niveau, et on ragequit, comme les 487 dernières fois.

 

Critique réalisée par : FanSubCana
Catégorie Note Explications
Graphismes 10/20 Alors là, rien à dire hormis que c’est assez moche, que ça pique les yeux. Mais peut être que je trouve ça moche car je sors de quelques dizaines d’heures de jeu sur Battlefield 3 et la transition n’est peut être pas en faveur du jeu.
Durée de vie
15/20 Si vous voulez passer des heures sur votre ordinateur à rager, vous allez être servi. Couplé avec une difficulté de malade, Jagged Alliance Back in Action vous occupera durant de longue journée.
Gameplay 14/20 Personnellement, je trouve le fait de pouvoir coordonner toutes ses équipes en appuyant sur espace, pouvoir synchroniser les coups de feu, les déplacements vraiment bien. L’aspect infiltration est exploité à fond, voire même un peu trop. Ramper non stop pour prendre les ennemies à revers, c’est vite saoulant. Cependant, l’interface est mal réalisée, mal organisée, il manque aussi des indications sur l’environnement, comme la protection qu’apporte l’objet derrière lequel on est caché.
Sons 09/20 Les quelques musiques du jeu sont tout simplement atroce. Les voix, bien qu’elles soient en VO, sont au même niveau que la musique. Rien à dire de plus.
Note finale 13/20 Jagged Alliance est un RTS pour les puristes, très compliquée, avec un gameplay riche, mais on retient principalement son immense difficulté, ce qui gâche grandement tous ses atouts. Je le conseillerais à ceux qui sont fan de RTS, qui aiment se prendre la tête, et qui aiment la difficulté. Cependant, avant de l’acheter, attendez une baisse du prix sur Steam, car 40€ en dématérialisé, je trouve ça un peu cher.

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